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[SECRETS DE BEAUTE]: Sissi l’impératrice

par Discovart, Cuisine & Voyages

Elisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, plus connue sous le nom de Sissi l’Impératrice, est devenue au fil du temps (et en partie grâce à Romy Schneider dans les années 50), un véritable emblème de l’Autriche. Pourtant, celle-ci ne voyait pas son pays d’accueil comme une bénédiction, mais plutôt comme un emprisonnement dans une cage dorée.

Véritable symbole de beauté dans le monde entier, vous allez voir dans cet article que sa vie de princesse n’a finalement pas été si rose qu’on ne pourrait l’imaginer.

Dans l’attente de visiter son château de Schönbrunn en Autriche, découvrons les secrets de beauté de Sissi l’Impératrice !

Le régime de Sissi

Pour l’époque, Sissi était étonnamment grande: elle mesurait 1m72 et pesait environ 50kg, même après 4 grossesses. Elle s’imposait de rester à cette limite de poids et souffrait d’anorexie mentale. Pour garder la ligne, elle se nourrissait de beaucoup de lait, de bouillon de poulet, de jus de 6kg de bœuf (normalement réservé aux ouvriers pauvres), d’oranges et de blancs d’œufs salés.
Le lait était servi encore chaud de la traite, et les animaux, soigneusement suivis par les vétérinaires, accompagnaient l’impératrice dans ses déplacements à l’étranger car elle n’avait foi qu’en ses animaux.

Sissi l’Impératrice était aussi férue de sport: randonnée (parfois pendant 10 heures dans la même journée), randonnée équestre, gymnastique. Elle aurait même fait installer des anneaux et barres dans sa chambre à coucher.

Question vestimentaire, elle s’astreint au port du corset, porté très serré sur l’abdomen. On appelle cette technique le « corsetage ».


Sissi, des dents pourries mais des cheveux de sirène

Eh oui, le mythe s’effondre… Sissi avait les dents pourries, à tel point qu’ils auraient inventé un dessert tout mou, facile à mâcher et le plus léger possible pour respecter son régime. Mais le « Kaiserschmarrn » était trop riche pour elle. Sissi se refusa à y goûter.
Si sur les peintures, vous la voyez toujours bouche fermée, vous pouvez désormais comprendre pourquoi…

Elle avait les dents gâtées, certes… Mais elle avait de très beaux cheveux. L’impératrice se sentait d’ailleurs « esclave » de sa chevelure car celle-ci lui arrivait jusqu’aux chevilles. On dit que sa crinière pesait près de 5kg allant jusqu’à lui causer de sévères migraines. Ses cheveux étaient lavés toutes les 3 semaines seulement, mais cette épreuve durait toute une journée. Ce jour là, toute autre obligation du Royaume était annulée !
Vous voulez sans doute connaître le secret de son soin capillaire. Eh bien prenez des notes : on lui étalait au pinceau une mixture mousseuse de 30 jaunes d’œufs mélangés à du cognac. Au quotidien, son peignage/brossage durait 3h par jour et l’Impératrice avait sa coiffeuse attitrée: Fanny Angerer, anciennement coiffeuse de théâtre.

Pour combattre les pointes fourchues, elle appliquait un mélange de vinaigre de cidre, eau citronnée et teinture d’orties.


Cosmétiques & Makeup

En ce qui concerne les cosmétiques, l’Impératrice utilisait beaucoup de masques de beauté et s’appliquait de nombreuses crèmes sur le corps et sur le visage… Certaines très gourmandes, d’autres répugnantes. Par exemple, parfois, elle s’appliquait sur le visage un masque de crème à la fraise. D’autres fois, c’était une tranche de veau cru qu’elle laissait toute la nuit sous un masque de cuir pour que le collagène et les protéines présents dans la viande permettent un raffermissement de la peau. Sympa l’odeur au réveil…

Une autre crème peu ragoutante: la crème à la limace faite de limaces baveuses, de lard et de racine de guimauve dont la préparation durait près de 4h.

Enfin, la « cold cream » est un incontournable qui a traversé les époques puisqu’elle aurait été inventée par le médecin grec Galien au 2ème siècle après J-C. On la disait « froide » parce que rafraichissante. A l’origine, elle était composée d’huile d’olive, d’eau et de cire d’abeille. La crème a été affinée pour Sissi et renommée en « crème céleste ». Celle-ci était composée de cire d’abeille,  de spermaceti, huile de sésame, eau de rose, beurre de cacao et huile d’amande. En guise de crème solaire, elle utilisait cette même base, en y ajoutant du zinc & du talc (si on compare aux protections des crèmes actuelles, celle ci aurait été d’une protection de 25). Rappelons qu’à cette époque, la blancheur était signe de beauté pure.

Enfin, la bavaroise n’était pas amatrice de makeup, elle préférait la beauté naturelle et reprochait à beaucoup de femmes leur manque d’élégance à cause des fards trop exagérés.

Tous ces produits cosmétiques étaient fabriqués par la pharmacie de la Court Royale sur sa demande.

Spermaceti ? Kezako ?

Le spermaceti est une substance blanche que l’on trouvait dans les cavités crâniennes du cachalot, et dans laquelle on pouvait extraire la cétine, une matière grasse type lubrifiant que l’on utilisait beaucoup dans les bougies ou cosmétiques et qui avait l’avantage d’être inodore contrairement au saindoux (graisse de porc) devenant rance très rapidement. Le cachalot a donc été traqué ardemment du 19ème siècle jusqu’en 1982, date de l’interdiction de la chasse à la baleine.

 

Sissi la rebelle

L’Impératrice Sissi avait un côté rebelle, et s’était mise à fumer. C’est ainsi que d’autres jeunes filles commencèrent à l’imiter, dont sa jeune cousine Mathilde.

Un soir, juste avant de se rendre au bal, l’archiduchesse Mathilde voulut fumer une dernière cigarette. En entendant les pas de son père approcher, elle voulu cacher la cigarette dans son dos, et mis feu malencontreusement à sa robe à crinoline imprégnée de glycérine qui donnait de l’ampleur aux tissus. Elle se transforma en torche humaine sous les yeux horrifiés de son père, attisant le feu de plus belle avec ses mouvements de panique. Ses domestiques réussirent à maitriser les flammes en la roulant dans une couverture, mais la jeune femme agonisait de douleurs à cause de ses brûlures, et mourut deux semaines plus tard à l’âge de 18ans.

Une santé fragile & une fin tragique

Sans doute à cause de son régime draconien, l’Impératrice avait une santé fragile et souffrait d’anémie, de névrite (inflammation d’un nerf), d’insomnie, d’arthrite et d’une légère dilatation cardiaque. Son état psychologique était lui aussi très fragile dû à la perte de son fils unique dont elle ne se remit jamais. Son fils est mort à l’âge de 30ans dans des circonstances mystérieuses: suicide amoureux avec sa maîtresse Marie Vetsera, ou conflit politique ? Le mystère reste entier.

Finalement, ce n’est ni la maladie ni le désespoir qui ont emporté Sissi, mais la folie d’un italien voulant se faire un nom qui l’a assassiné « par hasard » lors de son déplacement à Genève en Suisse pour une énième cure. Elle mourut à l’âge de 60ans.

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2 comments

Cherry Wood mai 28, 2015 - 4:50 pm

Article très intéressant ! ^^

J'avais regardé aussi Secrets d'Histoire sur Sissi.

La peinture de Sissi avec les cheveux lâchés est très belle.

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Lost Indiscovering mars 15, 2016 - 1:40 pm

C'est vraiment un excellent article, on apprend beaucoup de choses et en tant qu'historienne je ne peux qu'être ravie d'apprendre de nouvelles choses 🙂 Bravo !!!!!

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