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Fushimi Inari, le temple qui fait rêver les français

C’est absolument incroyable que je n’ai toujours pas écrit sur Fushimi Inari, un temple incontournable de Kyoto que l’on a pu voir notamment dans le film « Mémoires d’une geisha ». Mais si, vous savez c’est quand la fille court le long d’un chemin planté de ces grandes portes rouge vermillon que l’on appelle « tori ».

Je vous en ai parlé en 2014, lorsque j’étais allée voir l’Otaue Matsuri, le festival de la plantation de riz. Vous pouvez le relire en cliquant  ici.

Aujourd’hui, je vais vous faire découvrir ce temple mystique qui vénère Inari, la déesse renard. Inari, signifie « croissance du riz », donc elle fait partie des « kami » (dieux) des champs, est propice pour les moissons, l’agriculture, la pêche, le commerce mais elle protège aussi les femmes et notamment les prostituées et les pompiers (ne me demandez pas le rapport… je ne sais pas hahaha). En somme, Inari représente la fertilité, c’est pourquoi, près de la moitié des temples du Japon fait gloire à ce petit renard.

Il existe des milliers de tori dans ce temple, et chacun d’entre eux correspond à une donation versée par un particulier, une famille ou encore une entreprise. Le nom du donateur est alors inscrit en noir sur le portique. A savoir qu’un tori peut coûter entre 1400 à 10400 € seulement sa taille et son emplacement.

Le Temple qui accueille des millions de visiteurs chaque année, est bien sûr très bien entretenu et les peintures sont régulièrement refaites (enfin surtout vers le bas, plus on monte, plus c’est nature-peinture).. J’ai d’ailleurs eu la chance de voir un artisan à l’oeuvre.

L’ascension n’est pas si facile que ça, et j’ai du m’y prendre à 2-3 fois avant de me motiver à la faire jusqu’au bout. Peu importe le couloir que vous emprunterez, tous les chemins mènent… au sommet. Rassurez-vous, vous pourrez faire une pause de temps en temps pour déguster une glace ou boire un coup. Personnellement j’ai opté pour la pause glaçounette et j’ai choisi le goût « kinako » (et non kinoko qui signifie champignon ; je me trompe sans arrêt >__<), une glace à la poudre de soja grillée. C’est un ingrédient souvent utilisé dans les desserts japonais, notamment saupoudré sur les mochi, ces petites boules blanches (parfois colorées en fonction du goût) faîte de riz gluant. C’est un incontournable des desserts nippons. Personnellement, je n’aime pas cela, sauf le kinako 🙂


Sur cette carte, on ne nous montre pas toute l’ascension, certainement pour nous éviter une petite panique hahaha.

Certains ont d’ailleurs renoncé à monter à pied 😉

Comme je suis sympa, je vous prépare par avance à ce qui vous attend (comptez 2-3h pour l’ascension complète).

Attention, je tiens néanmoins à préciser qu’il n’y rien d’exceptionnel au sommet, si ce n’est la fierté d’avoir fait la rando jusqu’au bout et d’avoir réussi à monter autant d’escaliers. En revanche, en montant, vous croiserez tantôt des beaux points de vue, tantôt des petits sanctuaires nichés dans un coin de forêt luxuriant avec de magnifiques fontaines sacrées, et des tori de toutes les tailles. Il y a aussi pas mal d’araignées qui ont pris possession des lieux, notamment vers le haut de la montagne où vous pourrez voir d’énormes toiles.

Enfin, la lumière de la victoire…

En redescendant, vous pourrez ensuite profiter tranquillement des temples situés sur l’esplanade de départ.

Le renard, plus qu’un symbole, un objet marketing…

Bien sûr tout est enclin à faire du business, mais c’est aussi ce que l’on veut voir lorsqu’on arrive à la station Fushimi, des petits renards mignonnets un peu partout. C’est une vraie célébrité là-bas ! Alors on s’en donne à cœur joie sur les photos. Vous pouvez acheter des biscuits creux en forme de tête de renard, ils sont rigolos mais ne présentent que très peu d’intérêt sur un plan gustatif.

Vous sentirez bien les courbatures le lendemain, mais vous serez ravis d’avoir vu un endroit aussi exceptionnel et inoubliable. Pour moi, Fushimi Inari fait partie des plus grands trésors du Japon. Ce n’est pas pour rien que le temple existe depuis l’an 711 😉

Ja mata ne (à bientôt)

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