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[NAGASAKI]: Sōfuku-ji, un temple d’origine chinoise

par Discovart, Cuisine & Voyages
Hier, j’ai fait une brève introduction sur les influences chinoises présentes à Nagasaki dans mon article sur la nourriture locale, et je vous ai parlé d’un temple chinois sur lequel je suis tombée en chemin: il s’agit du « Sōfuku-ji ».
C’est un temple particulier puisqu’il fait partie des rares temples issus de l’école Ōbaku, l’une des 3 écoles zen créées à l’époque Edo. Ces écoles zen ont été fondées par des moines chinois ayant fuit la Chine suite à la chute de la Dynastie Ming par les Mandchous. Aujourd’hui, le siège de cette école est situé dans le temple Manpuku-ji situé à Uji (Kyoto) ; vous savez donc ce qu’il me reste à faire… 🙂
Au 17ème siècle, Nagasaki avait ouvert son port de commerce, et de nombreux échanges avaient lieu avec les pays voisins et les européens. On dit que la communauté chinoise représentait 15% de la population.
Le Sōfuku-ji vénère la déesse de la mer Mazu, dont je vous avais déjà parlé dans mon article sur le temple Thean Hou à Kuala Lumpur (Malaisie). Pour relire la légende de cette divinité, je vous invite à cliquer ici.
L’accès au temple coûte 300 yen et franchement, vous ne pourrez pas rater son entrée… Il y a des choses très sympa à voir, mais on sent que le temple manque de moyens financiers car il n’est pas très bien entretenu… dommage.
L’entrée principale vue de la rue
Daiippōmon, la porte principale qui est classée « trésor national ».
Elle a été fabriquée en Chine avant d’être transportée jusqu’à Nagasaki en navire, puis remontée dans le temple en 1646.
Le plafond de bois
Superbe Hô dans sa forme originale de poisson. Cette cloche faite de bois fait partie des intruments du Zen et sert à donner du rythme aux chants monastiques. Elle sert également d’horloge puisque lorsque son gong retentit, les moines peuvent vaquer à leurs occupations (écriture, repas…). Dans le bouddhisme, le poisson, qui ne dort jamais, permet aux moine de rester concentrés sur leur sutra.
L’autel
Lanterne typiquement chinoise
Toiture avec la vue sur la grosse cloche en bronze derrière
Et enfin, un immense chaudron de bronze qui aurait été utilisé par le moine Qiandai en 1680 pour préparer un espèce de porridge de riz pour les gens souffrant de la famine. Il aurait nourrit plus de 3000 personnes.
Dans l’enceinte du temple
Quelques vieilles photos trouvées sur wikipedia…

Si vous passez par là ce mois-ci, je vous recommande vivement de le visiter à la fin du mois de juillet lorsqu’ils célèbrent le Obon, le festival des fantômes. C’est une fête qui permet de rendre hommage aux ancêtres et personnes disparues, de se souvenir des sacrifices faits à notre égard, et contrairement à notre Toussaint, que je trouve assez morose, l’Obon a un caractère plutôt joyeux. Ce soir là vous pourrez écouter les chants des moines, admirer les grosses lanternes illuminées, attraper des gâteaux de riz, regarder la danse des dragons ou encore regarder la célébration du feu.  

J’en profite pour vous rappeler que l’Obon est l’une des principales fêtes au Japon et ça se déroule sur les mois de juillet et d’août selon la localisation. Alors n’oubliez pas de vérifier le programme des festivités si vous voulez y participer.

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1 comment

EnvieVoyages juillet 16, 2014 - 10:34 am

Je suis toujours impressionnée par la finesse de l'ouvrage chinois. Tous les détails qui sont présents et la beauté de leur architecture me transporte. Voilà pourquoi, je rêve de visiter la Chine et le Japon.

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